QUI SOMMES NOUS ?
Les précurseurs   Origine de la colo   Une œuvre de militants   Description   Des progrès permanents   Et pourtant   Bilan  


LES PRÉCURSEURS

En 1945, à la libération, les besoins sont immenses. Il n’est pas question de société de loisirs mais de reconstruire le pays dévasté par 5 années de guerre. Les enfants ne sont pas responsables et pourtant, comme à chaque guerre, les adultes leur ont volé jeux, rires, nourriture, soins... De manière à offrir aux enfants quelques jours de vacances loin des misères de la ville, l’Union Départementale des Syndicats CGT du Cher décide de créer des colonies de vacances : sous la responsabilité de Jean Andros secrétaire départemental de la CGT, Maurice Louis, Elvire Radiguet, en organisent à Allogny, à Subligny 1954 : Maurice Louis, accompagné de Louis Piétu et au nom de Jean Andros signe la promesse d’achat de la propriété de Péronne... Ils n’ont pourtant pas un sou vaillant et seulement de quoi payer le restaurant ou le train du retour, mais pas les deux...

En 1958, après quatre années de lutte pour obtenir des subventions de la CAF, de la JS, de l’Etat, des villes du département, du Conseil Général, de souscriptions auprès des syndiqués et syndicats CGT, les vendeurs sont enfin entièrement payés. En 1980, l’UD CGT confie, par bail emphytéotique de 99 ans la gestion de sa propriété à une association loi 1901 qui se baptise : Oeuvre de vacances de Péronne.

En 1947, les élections changent la municipalité de Vierzon et le directeur de la colonie municipale des Trois Brioux Louis Piétu est remercié. Il rejoint l’équipe de la CGT en 1948 : c’est la naissance d’une collaboration fructueuse : des colonies sont organisées à Subligny puis à Chambon la Forêt. Conscients que le système de location de locaux ne permet pas d’offrir aux enfants le confort qu’ils méritent, de mettre en oeuvre leur projet pédagogique, M. Louis et L. Piétu rêvent d’acheter des locaux... il ne manque que les fonds !

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ORIGINE

Tous les voisins de cette propriété savent et apprennent aux nouveaux propriétaires que les bâtiments ont appartenu à Alphonse de Lamartine enfant illustre du Mâconnais, poète, un des pères de la deuxième République qui en quelques mois a aboli l’esclavage et la peine de mort, établi le suffrage universel, inscrit le droit au travail dans la Constitution et déclaré la paix au monde. L’oeuvre de Lamartine nous apprend que la propriété a été construite par son oncle et inaugurée en octobre 1801, qu’il en a hérité en 1827 et qu’il l’a aussitôt vendue à un de ses amis d’enfance DUPUY Rocq Henri, républicain qui deviendra conseiller général du canton de Lugny de 1830 à 1851. ....

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UNE ŒUVRE DE MILITANTS

Chaque année, le bilan financier de l’Association est voisin de zéro: quelquefois légèrement positif, souvent légèrement négatif, et pourtant, chaque année, des travaux importants d’entretien ou d’investissement sont réalisés. Les subventions de la Caisse d’Allocations Familiales du Cher participent beaucoup à la modernisation des locaux mais ne suffiraient pas : la
force de l’association c’est le bénévolat.
Dès 1954, des ouvriers de tous les corps de métier et leurs épouses ont entrepris, sur leur temps de congé la modernisation des locaux : Marcel Vandaël, Marcel Lacour, Fernand Bloucard, André Fabre, René Perrot, Michel Sansu, les frères Louis, Raymond Lefevre, Michel Mariat, Roger Sirop, Victor Pouillard, Louis Labbé, André Soulon, Jourdain … se relaient, dans des chantiers qui
ont lieu à Pâques, à Pentecôte et en juin pour que les enfants soient accueillis dans de bonnes conditions. Louis Piétu, Maurice Louis, André Sennegon, Roger Villain, Maxime Bloyer, Georges Moreau, Bernard Kuntz, Roger Lenoir présents dans les chantiers, tiennent les permanences d’inscription, réalisent les dossiers de demandes de subvention aux différentes administrations, assurent la vie quotidienne de l’ association.
Nombre de ces précurseurs sont aujourd’hui disparus, ils ont été remplacés par des nouveaux qui a leur tour sont ou seront remplacés! Ainsi, en 1958, l’auteur de ce texte, qui avait 14 ans, était le plus jeune de l’équipe des travailleurs bénévoles, aujourd’hui, il en est quasiment le plus âgé.
Que tous soient ici honorés, 17 000 enfants et adolescents ont profité de leur dévouement.
La CGT les a honorés collectivement de la médaille du centenaire.

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DESCRIPTION

Le centre de la propriété de 6 000m2 entièrement close est occupé par une grande maison de 200 m2 : 2 étages construits sur 2 caves voûtées et surmontés d’un vaste grenier entièrement carrelé. De vastes dépendances ( appartements des domestiques, écuries, pigeonnier...) en ruines seront abattues dès 1955. L’ensemble est situé au pied d’une colline et est entouré de vignes. Pour des raisons évidentes de sécurité et de calme, les nouveaux propriétaires décident de construire des bâtiments d’hébergement indépendants en limite de propriété : au fil des années, le parc se verra équipé de 3 coquets préfabriqués, d’un bâtiment infirmerie, d’un vaste bâtiment de 40 lits, de trois dalles pour tentes de couchage, d’un local laverie, d’un local douches, d’un préau surmonté de 4 chambres, d’une piscine de 10X6m et agrandi par l’achat d’une grange et des quelques m2 qui l’entourent. Cette politique a permis d’éviter de coucher des enfants dans le bâtiment principal et de recourir aux locations de
maisons extérieures ( Champagne puis Jules) dès 1968.
En 1987, l’association a acquis la propriété du moulin Chevrault un peu plus d’un hectare traversé par un ruisseau pour en faire un terrain de jeux.
En 1993, elle a acquis une propriété voisine qui permet le garage des vélos et des véhicules, a apporté une salle de jeux supplémentaire et un logement correct pour le personnel de service.

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DES PROGRÈS PERMANENTS

60 ans .... 17 000 petits Berrichons en Bourgogne du Sud.
En 50 ans, les locaux, le matériel ont bien sûr évolués mais aussi la vie en groupe, les activités proposées, la nourriture, ce comme la société, comme la vie !
En 1954, pour aller à Péronne, il fallait partir tôt le matin, manger en route pour arriver au milieu de l’après midi. Aujourd’hui, les bus, en partant à 7H30 de Vierzon arrivent avant midi !
En 1954, les enfants étaient pesés et mesurés à l’arrivée et au départ, le séjour était réussi s’ils avaient pris quelques kilos.....avec de la nourriture et des activités très différentes de celles d’aujourd’hui !
En 1954 un animateur ( à l’époque un moniteur) pouvait s’occuper de 15 à 18 enfants, aujourd’hui 8 pour les plus grands et 5 ou 6 pour les plus petits paraît raisonnable !
En 1954, la marche était la règle : 2km c’était la porte à côté pour un enfant de 10 ans, 10 km une promenade ordinaire, 30 km faisables en une journée. Aujourd’hui, 500m c’est loin, 1km nécessite un vélo, 5km exigent un camping !
En 1954, le ruisseau était la principale source de baignade, aujourd’hui si on s’y trempe encore les pieds, le moulin ayant été acquis et aménagé, les quads, mini motos, vélos de cross et jeux d’extérieur ont un autre attrait. Pour la baignade, la piscine c’est l’idéal... même à l’heure où, en 1954, la sieste était obligatoire!
En 1954, un seul pique nique prévu longtemps à l’avance était possible. Aujourd’hui, chaque jour de beau temps est propice à pique nique dans la colline ou au ruisseau.
En 1954, tout le monde était debout à 7H30, le petit déjeuner servi à 8H. Aujourd’hui, les enfants se lèvent entre 7H et 9H et sont servis immédiatement.
En 1954, le petit déjeuner était composé de café au lait et de deux tartines beurrées, le rab étant pain sec. Le dimanche cacao et confiture en plus. Aujourd’hui, au choix, café, lait, cacao, thé, pain, beurre, confiture, céréales, fruits, jus d’orange et yaourts sont au menu !
En 1954 Les lapins et les poulets arrivaient vivants directement de la ferme, aujourd’hui surgelés ou de l’abattoir en camion frigo.
En 1954, un seul véhicule, une 4 CV Renault assurait l’approvisionnement du Centre. Aujourd’hui les camions de livraisons sont là quasi chaque jour et les véhicules prennent beaucoup de place dans le parc!
En 1954, l’eau chaude était fournie par un chauffe-eau au bois. Sa production irrégulière nécessitait une présence humaine quasi-permanente. Une à deux douches par semaine étaient la règle. Aujourd’hui, le gaz fournit l’eau chaude à volonté, et c’est toujours deux douches mais au minimum et par jour...
En 1954, il était naturel d’aller au sanitaire dehors, même la nuit. Aujourd’hui les sanitaires sont dans les bâtiments et éclairés la nuit !
En 1954, le linge était lavé dans une grosse machine semi-automatique ou en lessiveuse : les sous-vêtements n’étaient donc changés que tous les deux jours et les autres vêtements une fois par semaine. Aujourd’hui le change complet est quasi-quotidien !

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ET POURTANT

En 1954 comme aujourd’hui, les enfants rient et jouent, mangent avec appétit et dorment, sont propres et heureux, fabriquent et créent, apprennent et comprennent les règles de la vie collective, lisent et se cultivent, chantent et inventent des saynètes qu’ils jouent, se promènent et s’amusent, se baignent, découvrent une région nouvelle, cueillent et mangent des noisettes et des mûres, sont toujours attentifs devant un spectacle de qualité, sont toujours aussi nombreux à pleurer quand ils quittent leurs copains à la fin du séjour.

Car,
aujourd’hui comme hier, il s’agit d’enfants qui, comme tous les enfants du monde ont besoin :
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BILAN

60 ans .... 17 000 petits Berrichons en Bourgogne du Sud, c’est 3 300 adultes pour les encadrer !

La quasi totalité des animatrices et animateurs, des personnels de service qui chaque année encadrent les enfants, gardent un excellent souvenir de leur passage à Péronne !
Malgré un emploi du temps surchargé, beaucoup de travail peu rémunéré, peu de temps réellement libre, des enfants pas toujours très sages, une direction exigeante, ils réalisent un travail énorme. Et, s’ils reviennent de leur séjour «sur les genoux » ils sont souvent prêts à y repartir.
En 50 ans, en marge de la colo, des amitiés solides se sont crées, une réelle solidarité entre les militants de l’association existe et même si la colo n’est pas une agence matrimoniale, beaucoup de couples s’y sont formés, y compris des métissages Bourguignons / Berrichons !

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Vues aériennes de la colo

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